accueil

zoom
regles
liens
clube
mail
mode d'emploi
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz#

 

12 votes


8,00 1 vote

8,00 4 votes

7,00 3 votes

9,25 4 votes

notenotenotenotenotenotenotenote

 

 

 

 

 

 

 


J'aimerais vous faire grâce du couplet habituel sur la qualité du matos chez Dow mais comment ne pas évoquer au moins les petites figurines de l'empereur ou des consuls ? Le petit plus indéniable du jeu...

La règle est assez facile à assimiler et on sent que le jeu est intuitif. Nous sommes de toute manière en présence de mécanismes connus et les joueurs réguliers trouveront très vite leurs marques.

5 tours de jeu et un seul spectacle à produire par tour. Mais au bout du compte, on ne retiendra pour chaque joueur que celui qui aura attiré le plus de spectateurs. A priori, vous ferez exploser les recettes au dernier tour. C'est en tout cas ce qu'il nous est arrivé. Et ce qui semble logique : les 4 premiers tours sont destinés à développer, à rentrer de plus en plus d'argent, à préparer le show final. Le fait de ne pas cumuler ses points à chaque tour surprendra sans doute certains. Mais, si on se réfère à notre première partie, cela permet de maintenir le suspense jusqu'au dernier tour. Top !

La première phase permet de faire un et un seul investissement pour améliorer son arène (abonnement, loge, extension) ou acheter un programme plus ambitieux. En défaussant 2 médailles ou à l'aide d'une tuile spéciale, il est possible de faire un second investissement mais nous n'avons jamais eu cette possibilité. Dommage. Pas vraiment de concurrence ici... même s'il convient de surveiller ses adversaires pour qu'ils n'achètent pas le programme que vous visez. Là aussi, aucun joueur n'a été confronté à ce problème.

La seconde phase concerne le marché où il est possible d'acheter aux enchères un groupe de 3 tuiles tirées au hasard (lions, gladiateurs, chevaux, musiciens, etc...) afin de vous aider à compléter la combinaison demandée par l'un de vos spectacles. Chaque joueur ne peut remporter qu'une enchère... et j'avoue que cette phase a manqué cruellement d'interêt lors de cette première partie, avec très peu de luttes acharnées. L'absence cruelle au marché de tuiles spéciales (restées bien au chaud au fond du sac) n'a sans doute pas aidé. Avec des enchères quasi inexistantes, l'argent ne nous a jamais réellement manqué et n'a pas été un acteur déterminant dans la victoire ou la défaite.

La troisième phase concerne les échanges entre les joueurs. Là aussi on a connu mieux car comme dirait "l'autre", on est dans une relation équitable de "gagnant-gagnant" qui induit rarement de longues négociations. Plus intéressant : c'est souvent durant cette phase qu' une vedette (bonus attribué à ceux possédant une majorité sur un type d'attraction) passe d'un joueur à un autre. Certaines alliances peuvent même chercher à dépouiller un joueur trop bien entouré. Il faut dire que +4 par vedette au moment de calculer le total des entrées, ce n'est pas négligeable.

la quatrième phase permet en premier lieu de déplacer les personnages (empereur, etc...) pour les inviter à assister à votre spectacle. Le jeu est d'ailleurs très bien conçu avec une boucle de déplacement qui passe à travers les arènes de tous les joueurs : visuellement cela fonctionne superbement. Cela se joue aux dés mais les choix de déplacement ne sont pas innocents. C'est même ce qui m'a sans doute le plus séduit dans le jeu car ces personnages peuvent augmenter de manière conséquente la valeur d'un spectacle et il s'agit de gérer leurs mouvements à bon escient. Et ce n'est pas si facile.

Une fois nos célébrités déplacées, il s'agit de présenter un spectacle avec la combinaison associée, complète… ou non (vous marquerez alors moins de points !). C'est sans doute le moment où nous nous sommes le plus amusés, chacun présentant le nom de son spectacle, n'hésitant pas à chauffer la "salle" tel Monsieur Loyal. Toutes les tuiles utilisées lors d'un spectacle sont conservées par le joueur sauf une. Ainsi, plus le jeu avance, plus vous possédez de tuiles et plus vous pouvez prétendre à un spectacle plus attractif, qui amènera un public plus important. Il convient dès lors de ne pas s'écarter de l'esprit des premiers spectacles, dont les tuiles constituent la base des suivants. Une linéarité qui rend plus ou moins prévisible le développement de chaque joueur. Je ne suis d'ailleurs pas certain que le jeu "ouvert" des joueurs ne pousse pas aux dérives calculatoires, alors que Colosseum n'est paradoxalement pas d'une profondeur stratégique démesurée.

Observer la spécialisation des uns et les autres n'est cependant pas inutile : Philippe, privé de lions par Nono, a été bien obligé de changer son fusil d'épaule. Du coup, il fut à la traîne rapidement, engrangeant moins d'argent. On le croyait décroché et il a d'ailleurs été le seul à ne pas agrandir au maximum son arène. Sans que cela le pénalise puisque s'il a bien fini dernier, ce fut à 3 points du second ! Et sans une bête erreur au dernier tour (il pouvait faire avancer l'empereur dans son arène en se défaussant d'une médaille), il obtenait cette seconde place.

Des mécanismes variés, un thème porteur font de Colosseum un jeu où on se sent rapidement à l'aise. Nous avons toutefois passé beaucoup de temps le nez dans l'aide de jeu qui recense tous les programmes et les combinaisons associées : il faut en permanence anticiper pour optimiser, prendre en compte ce qui sera présent au marché au tour suivant... on est bien dans un jeu de gestion où les joueurs se regardent le nombril malgré les louables efforts des auteurs ( enchères, échanges) pour ne pas tomber dans les travers de ce type de jeu.

Une première partie un peu longue (largement au dessus des 2 heures) mais il parait évident que cela peut se jouer assez vite une fois que les joueurs maîtrisent les 20 programmes disponibles et leur logique.

Soyons clairs, Colosseum ne remplacera pas les Princes de Florence du même Kramer, à l'inspiration voisine. Excepté la phase d'enchères, le jeu a répondu en grande partie à mes attentes. Une bonne entrée en matière pour cette première partie, soutenu par un thème sympathique et la marque de fabrique de DoW. Le suspense du 5e et dernier tour vaut le détour.

Comment faire lorsque vous avez décidé de remettre le couvert à Colosseum alors que vous êtes 6 joueurs et que le jeu n'en accepte que 5 ? Et bien vous dites : "j'explique les règles à tous, 3 premiers joueurs font une partie pendant que les 3 autres font un jeu de durée équivalente. Et ensuite on inverse.

Donc nous voilà à sortir tous les éléments du jeu et les premiers sourcils se froncent : "Y'a du matos, cela n'a pas l'air simple ! C'est peut-être un peu lourd pour moi là maintenant tout de suite (il est alors 2h du mat)".

"Mais non, ne vous laissez pas impressionner!". 10 minutes plus tard, tout parait clair... et tout le monde a très envie de jouer à Colosseum. Mais personne ne semble vouloir faire partie de la "table de 3" qui devra attendre son tour. Gasp !

Alors nous avons joué à 6. C'est possible ? Nan ! Mais j'ai formé un binôme avec Christophe (A ce propos, je vous conseille "l'homme aux 2 cerveaux" avec Steve Martin) et l'expérience va être curieuse car si j'allume la mêche sur le premier tour et demi, je lui laisse ensuite faire les échanges et le 3e tour sans interférer, histoire que cela soit plus immersif pour lui. Et j'ai pu m'amuser à constater qu'à situation donnée, on pouvait penser différemment.

En effet, la distribution initiale nous avait donné 2 spectacles aux composantes totalement différentes. Après avoir produit le plus petit spectacle au premier tour, j'avais décidé de sacrifier en partie le second et d'investir plutôt sur les tuiles manquantes de celui que j'escomptais acheter et produire au tour suivant. J'ai alors passé le relais à mon coéquipier, au début de la phase de troc, sans lui faire part de mes plans. Qui ne furent pas les siens. Il chercha à optimiser ce second spectacle que je trainais comme un boulet. Et il y est parvenu avec culot et brio, avec de nombreux échanges à la clé. Certes, le troisième spectacle était à repenser mais il avait fait rentrer des sous dans les caisses. Bien utile.

Concernant la phase 2, je vais renoncer à l'appeler phase d'enchères car sur les 25 offres de la partie, 20 ont été emportées par l'initiateur sans aucune surenchère des autres joueurs. Cette phase est donc une phase de marché où chacun choisit son lot de tuiles... mais avec une surenchère possible d'un adversaire.

La phase de négociations aura été bien plus probante que lors de ma première partie. Il faut dire qu'à 5 joueurs, on augmente les possibilités d'échanges et certains furent assez acharnés. Pascal, qui avait pu réaliser un double investissement dès le second tour, s'est retrouvé en difficulté côté ressources. Et l'argent est devenu avec lui un argument intéressant lors des tractations.

Avec cette seconde partie, je réalise que cette phase n'est pas une simple "correction de tir" pour compenser le hasard du tirage des tuiles du marché mais qu'elle peut être savamment anticipée en phase 2 avec l'acquisition de tuiles réservées à l'échange. Cela nécessite bien-sûr d'observer les programmes et les achats adverses, ce qui devient plus difficile en fin de partie : les spectacles sont alors plus ambitieux et les îcones sur les cartons plus petits... et difficiles à distinguer à l'autre bout de la table.

La phase 4 des nobles me séduit toujours autant mais personne n'ayant construit de loge impériale, il n'y a pas eu de gros déplacement. L'empereur, par exemple, n'a pas fait la moitié du plateau ! Il faut dire que Tom a excellé dans le "je joue une médaille et recule l'empereur de 3 cases pour qu'l revienne dans mon arène". Et comme j'étais après lui dans le tour et que je cherchais à temporiser en vue de l'accueillir au 5e et dernier tour, la situation était plutôt bloquée de ce côté là. Pas pour me déplaire dans le cas présent.

La douloureuse expérience de Seb doit servir d'averstissement à tous les futurs joueurs de Colosseum. Totalement dans la course, Seb a mal géré ses investissements, achetant un abonnement au 4e tour... avant de se rendre compte qu'il avait besoin d'agrandir son arène ET d'acheter un nouveau spectacle. Tout ce qu'il avait combiné jusqu'ici tombait à l'eau et il n'a pas pu se relever de cette erreu de programmation.

Tout le monde semblait enthousiaste à la fin de la partie. Mais 3 heures se sont écoulées (2h30 la première fois) et en ce qui me concerne, je trouve ça un peu long. Peut-être le principal défaut de Colosseum dans sa quête du grand public. La possibilité de jouer les "King maker" va également énerver certains.

Petite erreur de règle lors de mes 2 premières parties : on ne récupérait une médaille que lorsqu'on arrêtait les nobles sur l'aire de repos de leur couleur. Je comprends mieux la disette rencontrée...

Du coup, le premier investissement sera pour chacun la loge impériale. Même si ce n'est pas 'l'ouverture" obligatoire" (surtout pour le premier joueur), le fait de pouvoir jeter 2 dès dès le premier tour, c'est doubler ses chances d'obtenir ces fameuses médailles. Et des médailles, c'est pouvoir faire une double investissement dès le second tour. C'est d'ailleurs ce que fera Christophe (agrandissement de l'arêne + nouveau spectacle)... et on ne le reverra plus. Avec un spectacle final de 92, il nous a mis quasi 20 points dans la vue.

Christophe avait reçu le programme 5 avec les navires. Ceux-ci étant absents de tous les seconds programmes (de 6 à 10) distribués en début de partie, il a fait judicieusement l'impasse sur ce second spectacle pour investir directement dans un plus gros. Et ce fut ensuite la voie royale. Car une fois le grand saut effectué, il est assez facile d'aller jusqu'au bout, c'est à dire de réaliser le spectacle 27. Christophe, pour avoir déjà assisté à la victoire des navires, s'est d'ailleurs posé certaines questions. Et du coup, moi aussi.

Après cette partie où j'ai su rapidement que je ne pourrais pas lutter pour la victoire, j'ai donc ressorti ma boite de Colosseum pour examiner de plus près ces fameux spectacles. Et j'ai découvert "la loi des 14".

Je me suis en effet amusé à établir la progression idéale pour chaque type de spectacle. Par exemple, pour les lions, vous ferez les spectacles 6-12-19-23-25. Si vous préférez les chevaux, le chemin sera 4-10-13-20-30 : on notera le grand écart entre le 20 et le 30 avec 7 nouvelles tuiles à acquérir. Il faudra donc anticiper puisqu'entre le 3e et 4e spectacle, une seule nouvelle tuile est nécessaire. Il me semble que les chevaux sont les plus indomptables du jeu. Il faut dire qu'au bout, il y a le programme le plus spectaculaire : la marche triomphale de César

Je ne vais pas passer en détail les 3 autres directions possibles (comédiens, musiciens, navires) mais quelle que soit l'option prise, il vous faudra acquérir au minimum 14 tuiles. A 5 joueurs, vous recevez 5 tuiles au départ, en défaussez 4 au cours de la partie, en gagnez 15 aux enchères... faites le calcul : vous avez 2 tuiles de "battement". Du coup, être en tête sur la piste de score et se faire piquer une tuile devient délicat. Prendre une combinaison avec une tuile spéciale également. Pensez bien au bénéfice éventuel car une tuile manquante dans un grand spectacle, c'est 5 à 6 points de perdus !

Il me semble également - mais à vérifier au fil des parties - que certains programmes sont à éviter : les poneys d'Epona, les dialogues de Pluton ou encore le suprême orchestre équestre de Venus mettent à mon sens le joueur en position délicate.

Au bout de 3 parties, je maintiens toujours ma note de 8/10. Colosseum est sans doute l'un de mes jeux préférés chez Dow si ce n'est mon préféré. Si le plaisir est au rendez-vous, je n'ai pas encore réussi à augmenter la note car quelques bémols persistent.

J'avoue par exemple ne pas trop comprendre le fait qu'on ne remplisse pas le marché si le joueur actif n'a pas remporté l'enchère : d'abord, on vient de lui piquer ses tuiles, ensuite il a moins de choix. Mais j'imagine que faire l'inverse aurait peut-être introduit dans le jeu une certaine perversité à mettre aux enchères les tuiles visées par les adversaires afin de renouveler le marché à son avantage.

Le fait de s'embarquer sur une voie et ne pas pouvoir en sortir à partir du 3e tour m'a toujours posé problème. La stratégie des uns et des autres devient prévisible, le jeu peut se figer sur la fin (les échanges sont moins probables) et vous restez tributaire du marché. Par exemple, lors de cette 3e partie, j'avais opté pour les chevaux.. qui ne sont rien sans les chars. Mais voilà, des chars, il y en a eu 4 sur 10 de tirés au cours de la partie ! Je n'aurais au bout du compte produit que 3 spectacles différents, m'arrêtant au Circus maximus (N°20) pour un spectacle de valeur 75. On peut aisément déduire qu'en configuration 3 joueurs, le marché est plus statique... et plus capricieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

L'empereur, le consul et le sénateur. Des personnages clés pour booster vos entrées. Les dés gravés, s'ils ne sont guère lisibles, sont bien dans le thème.

Vôtre arène de départ : y'a tout à faire...

Peut-être la même enceinte, mais en fin de partie. avec des abonnements dans les virages et une loge pour l'empereur (pour lancer 2 dés au lieu d'un lors de la phase de déplacement) . Ça tombe bien, il est venu voir votre spectacle...

Le marché, avec 5 groupes de tuiles mises aux enchères. un joueur ne peut acheter qu'un groupe par tour. Un groupe comprenant 2 tuiles de base et une tuile spéciale pour obtenir une médaille ( une sorte de joker qui permet d'agir de 4 manières différentes), bien pratique mais qui ne sert pas directement votre combinaison Circus Maximus, c'est le spectacle à réaliser. Bien-sur, il faut plein de gladiateurs, des chevaux, des chars...mais la combinaison n'est pas complète et ne pourra pas attirer les 32 spectateurs possibles mais seulement 20. Une fois le spectacle présenté, le joueur devra défaussé l'une des tuiles de sa combinaison mais conservera les autres pour le tour suivant. 2 vedettes acquises parce que le joueur possède la majorité des tuiles de ce type d'attraction ( 3 tuiles minimum). Cela lui rapportera 8 points de plus s'il organise un spectacle avec des lions et des gladiateurs. Ça va saigner.… Un podium (+3) est attribué à la fin de chaque tour au joueur ayant présenté jusque là le meilleur spectacle. Par contre, le joueur le plus faible lui prendra une tuile.

 

 

COMBINAISONS
ENCHERES
ECHANGES