Clube : splotch

CROÂ, ma GUEULE... Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

Belle histoire que celle de Splotch au sein du Clube. Tout à commencé en mai 2004 pendant notre réunion annuelle du Vaublanc. 4 jours consacrés au jeu sous toutes ses formes : pétanque, volley, fléchettes, jeu de piste... et bien-sur quelques jeux de société. Mais voilà avec une telle concurrence, la performance de Splotch pendant ce long week-end en dit plus qu'une critique argumentée.

Premier jour, premier apéro et 2 énergumènes se disent que celui-ci aurait plus de saveur accompagné d'un petit jeu. La boite de splotch est sortie, la mare constituée de ses tuiles cachées, et chacun place sa reine mère et ses 2 servantes dans son coin... et le fabuleux destin du jeu d'Igor Polouchine peut commencer.

C'est littéralement une chaine ludique qui s'est formée, une sorte de rite initiatique façon "tiens, toi, t'as pas encore essayé Splotch ? Viens par ici" Et à force de voir le jeu passer de main en main, l'effet boule de neige ne faisait que s'amplifier. Le jeu allait de table en table et l'objectif de chacun fut vite de n'être pas le dernier à goûter à ces petites grenouilles.

Des règles simples, de la tactique, des retournements de situation : voilà donc le cocktail qui fit presque de l'ombre au mojito de Bertrand. Servi par de nombreuses cartes action, Splotch propose une vraie valeur ajoutée à son aîné, Croâ (jouable à 4). Une fois les règles de base assimilées, ce deck peut être intégré pour... désintégrer l'autre avec moult variations. Curieusement, ces cartes ouvrent des nouvelles portes stratégiques, là où on ne pensait trouver que du chaos. Leur immense variété, tout comme la modularité du plateau de jeu, font que vous ne livrerez jamais le même combat. Il n'est d'ailleurs pas rare d'avoir des parties de 10 mn et d'autres qui dépassent l'heure, avec un mano à mano final reine contre reine.

Les déplacements sur la mare restent bien-sûr toujours passionnants, avec les brochets gobeurs de grenouilles ou les moustiques, propices à un rapide déplacement ... et donc à une attaque. La chasse aux mâles sera cependant votre premier objectif car madame est dans tous ses états. Il lui faudra d'ailleurs épuiser 6 mâles avant de hisser le drapeau blanc. Car jouer ainsi à saute-grenouille n'est pas si innocent qu'il pourrait y paraître : cette reproduction intensive permettra à votre reine de procréer une véritable armée de servantes et d'avoir beaucoup plus de solutions de blocage et d'attaque. Là où d'autres louchent sur l'or noir de leurs voisins, ici c'est la petite semence de ces mâles oisifs qui attirera toutes les convoitises. A vous d'en interdire l'accès par un placement judicieux de vos grenouilles.

La découverte de la mare toujours pleine de surprises, les cartes action délirantes et fort bien illustrées qui nourrissent votre stratégie d'attaque ou de défense, ne devraient pas vous décevoir. Moucheron sur le nénuphar : on peut mélanger Splotch à Croâ et faire ainsi des parties à 6. Voilà donc un jeu qui fait également office d'extension : bravo pour cette compatibilité !

PLOUF !

Quelques flous dans les cartes action • Faut limer les grenouilles en plastique pour qu'elles soient plus stables • La constitution aléatoire de la mare peut vraiment déséquilibrer la partie si les mâles reproducteurs et les brochets sont mal répartis... • On a tendance à remonter sa main à 3 cartes à la fin de son tour au lieu d'attendre le début de son prochain • La gestion des cartes oranges et vertes a parfois causé un petit souci à certains joueurs lors de leur première partie •