le Clube

A LA DECOUVERTE DE
FANTASY BUSINESS

Les culottes courtes ont été inventées pour qu'on puisse enlever les roulettes des vélos... et faciliter la cicatrisation des genoux. La bicyclette punie au garage, vous pouviez alors être enrôlé par votre sœur dans une mission d'intérim moins périlleuse : remplacer ses poupées dépensières mais muettes dans "la petite marchande de fruits et légumes". Dans Fantasy Business, on nous a échangé les bananes en plastique par des armures et les courgettes roses par des potions magiques. Nous n'avons donc pas perdu au change avec le 7e Blue Games, particulièrement soigné par Descartes après le perfectible Draco and Co. Tout ici a été pensé pour que ce soit un bon cru. La boite est encore bien remplie et ce sera sans doute la seule fois où on ne vous roulera pas dans la farine avec ce jeu. Le principe général est facilement assimilable : acheter à bon prix des objets en espérant les revendre avec des bénéfices, tout en se méfiant de la concurrence... souvent déloyale. Une phase d'enchères pour les acquisitions, une phase de négociations afin de préserver les gains éventuels, une fixation des prix de vente simultanée et secrète... et vous avez l'essence de Fantasy Business. Rajoutez de la trahison "en veux-tu, en voilà" et quelques coups bas bien sentis sous forme de cartes actions et vous voilà prêt à déguster, sans doute froid... puisque la vengeance sera au rendez-vous. Le nerf de FB, c'est bien ces "petits arrangements entre filous". C'est en fait digne des meilleurs western spaghetti : on se toise, on se jauge et on attend le plus tard possible pour dégainer. Dégainer, c'est pratiquer un prix plus bas que celui fixé avec vos concurrents. Comme vous êtes moins cher, le client vient forcément dans votre échoppe... vous vendez, vous faites du benef pendant que les autres commerçants se tournent les pouces, vous promettant monts et merveilles en enfer. Vos monopoles risquent bien d'en souffrir.

En résumé : un jeu bien construit, efficace, hargneux mais pas trop... sans doute l'un des plus réussis de la gamme à condition d'y jouer à 5 ou 6 joueurs. On regrettera cependant que l'Heroic Fantaisy nous soit servi pour la troisième fois consécutive en sauce d'accompagnement, que les pièces de monnaie ne soient pas d'une manipulation aisée, ainsi que la difficulté à jauger la fortune de chacun. Mais l'interactivité est vraiment au rendez-vous et sa mécanique, organisée sur le trinôme enchères-négociations-rentabilité, est variée. Sans compter que vous pourrez y insuffler une pointe de chaos, avec des cartes actions... lisibles !

lire les premières impressions de la partie test à 8

Qui éviter à une partie de FB. Et qui inviter...

Damon et Angel donneront leurs impressions après de plus nombreuses parties

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