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Au port, Clemens, Dieter et les autres exposent leurs pêches (composées de 3 cartes). A vous de faire la meilleure offre à chacun

A l'abri du regard de vos partenaires, faites vos offres aux 6 pêcheurs. Au congelo, il y a déjà 2 "Wolfsbarsch". Bon, là comme ça, le nom parait un peu barbare... mais c'est très goûtu !

Dans chacun es marchés ouverts, seuls 2 poissons peuvent être vendus et chaque joueur ne pourra se rendre que dans un seul d'entre eux par tour.

 

 

J'avoue avoir eu tout de suite de la sympathie pour le petit port de pêche et ses barques, aux couleurs contrastées. Vite mis en place, vite expliqué et ma foi, vite joué... Fischmarkt joue dans une catégorie que j'aime bien. Conquis également par la cohérence des mécanismes associés au thème, je ne m'attends cependant pas à une grande surprise au niveau du jeu.

Je ne suis pas allergique aux enchères cachées (bien au contraire) et cela tombe bien : dans Fischmarkt, on en fait 6 simultanées à chaque tour !
Une petite répartition de son pécule avec un savant dosage entre priorités et bonnes affaires espérées auprès des 5 marins-pêcheurs, et hop, chacun dévoile ses mises et récupère des cartes poissons.
Le plus amusant, c'est bien-sur de flairer les pêches (toutes composées de 3 cartes) qui ne vont pas intéresser vos partenaires de jeu et que vous pouvez récupérer pour une broutille.

Après cette phase d'achat, une phase d'échanges prend place mais se révèle très décevante. De trop rares négociations et la quasi absence de triangulaires qui font monter la température ambiante : on est très loin de la saveur d'un Bohnanza par exemple. Etait-ce la molesse de cette phase ou notre propre fatigue de fin de soirée mais il est clair qu'autour de moi, on semble jouer sans réelle passion.

La phase de revente est sans surprise et le plateau de score en colonnes me semble propice aux erreurs. En revanche, l'idée du congélateur (qui permet de garder un type de poisson d'un tour sur l'autre) laisse envisager de se constituer une longe en vue d'une vente conséquente.

L'ensemble me parait malgré tout sympathique

Après 2 premiers tours qui sont à ma main, je passe au travers des enchères suivantes. Surtout, mes partenaires ont très vite compris que les poissons les moins intéressants pouvaient se révéler... très intéressants. Il devient dès lors difficle de faire une mise minime pour obtenir une pêche de seconde catégorie.

C'est Francis qui va remporter la partie. Et avec mérite. Car il a observé les marchés révélés à chaque tour (chacun permet d'y revendre 2 types de poissons et un joueur choisit un seul marché par tour) et a préparé une grande vente pour le dernier tour, en misant sur un poisson peu réclamé jusqu'alors. Un joli coup alors que ceux qui ont rempli leur congelo un peu par défaut en sont pour leurs frais.

La phase d'enchères se révèle toujours aussi décevante et autour de la table, une idée émerge : que les pêcheurs ramènent 4 cartes au lieu de 3. Chacun auraient plus de cartes différentes après la phase d'achat... et les échanges devraient être plus fréquents. A essayer donc.

En attendant je maintiens la note car je trouve le jeu bien qualibré : bonne durée et règle accessible.

Sans conteste, cette troisième partie aura été la plus intéressante lors de ses phases de négociations : excepté le premier tour assez morne (normal, nous avons peu de cartes en début de partie), certains échanges furent enlevés avec 2 - et parfois 3 - joueurs se tirant la bourre pour acheter un poisson. De mon côté, je me suis beaucoup amusé, à la fin du 3e des 4 tours de la partie, à convaincre Raph de me céder son anguille, arguant qu'il n'y aurait peut-être pas de marché au dernier tour pour la vendre.

La bonne fortune des uns et des autres flirte malgré tout avec la chance. Par exemple, Philippe a réussi à ramasser 3 des 6 pêches au premier tour... et Nono, quant à lui, n'a jamais pioché une carte de "prix" qui lui permette de faire une plus-value conséquente avec son stock de maquereaux !