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le Clube

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TONY TRUAND, DE PERE EN FILS

Tony & Tino est l'un des trois mousquetaires, fer de lance de la nouvelle gamme Descartes "games for two", lancée en cette rentrée 2002. Riche en bonnes surprises, le jeu de Bruno Cathala nous offre un condensé de contraintes croisées qui vous demanderont de faire les bons choix aux bons moments.

Vous voici donc avec vos 2 lieutenants (valeur 2), vos nombreux hommes de mains (valeur 1) et quelques indics (valeurs 0), prêts à dépouiller tout un quartier : en tout, 12 rues sur lesquelles vous tenterez d'avoir la main mise, en plaçant vos sbires aux différentes intersections. Dès qu'une rue est entièrement sous contrôle, on fait le calcul des forces en présence pour attribuer le butin du racket. A vous de choisir bien-sur de placer vos hommes de confiance aux intersections des rues les plus juteuses (de 10 à 50000 dollars selon la rue). Mais dans la vie, même le plus redoutable des bandits ne fait pas ce qu'il veut. Première contrainte : vous ne pourrez choisir à chaque tour que parmi 2 de vos hommes. Et parfois, ce choix vous posera de sérieux problèmes... d'autant plus que l'homme que vous aurez finalement désigné ne pourra pas se poster où bon vous semble : en effet, les intersections sont numérotées de 1 à 10 par des jetons placés au hasard en début de partie et vous ne pourrez placer le bougre que sur l'un des emplacements identifié par le plus petit chiffre. Autant vous aurez le choix au début (il y a 4 jetons numérotés 1), autant vos possibilités vont se restreindre au fur et à mesure... à moins d'un petit tour de passe-passe dont vous avez le secret !

Car ce cher papa, dans un souci d'équité, a offert à chacun de ses rejetons la même panoplie du parfait petit mafieux : magouilles à tous les étages, trahisons en veux-tu en voilà... bon esprit, quoi ! Dans le jeu, cela se traduit par un set de cartes identique pour chacun. La problématique, c'est que à chaque tour, vous ne disposez que de 3 cartes action ... et que vous êtes obligé d'en jouer une (sans forcément appliquer son effet) : il faudra donc gérer habilement cette maigre main car chaque coup d'épée dans l'eau risque au bout du compte de vous pénaliser. A vous de rester attentif à ce que joue votre frère ennemi : vous pourrez sur la fin déduire ce qu'il lui reste comme bottes secrètes et agir en conséquence.

Une fois qu'une rue a été rackettée, rien ne sert d'y laisser vos meilleurs hommes s'y tourner les pouces. A cette fin, l'utilisation des indics est d'une subtilité indéniable. Sous leurs faux airs de ne pas y toucher (rappelons qu'ils valent 0 point), vous pourrez les remplacer en jouant la carte adéquate par l'un de vos lieutenants (c'est conseillé)... ou par vous même (c'est encore mieux) ! Et oui, vous mettez également la main à la pâte lors de ce racket-party... et comme vous affichez une valeur de 3 points, autant dire que cela fait du barouf quand vous débarquez. Il est également intéressant d'utiliser les indics "pour laisser croire" qu'on va venir taquiner le goujon sur certaines plates-bandes, obligeant l'adversaire à investir outre mesure une rue. Car dans Tony et Tino, il suffit d'avoir un point de plus que "l'autre" pour racketter la rue. Remporter avec trop de points d'écarts, c'est une faiblesse annoncée dans d'autres rues. Sachez donc bien répartir vos hommes....

Les "fils à papa" de Bruno Cathala ont donc fait mouche au sein du Clube. A notre sens la plus intéressante des 3 premières créations de ce nouvel auteur. Donc si vous hésitez....


UNE CORDE CASSÉE A VOTRE RACKET

Sortir en dernier le pion du fils (valeur 3 points) a de grandes chances d'être pénalisant • Le plateau de jeu, un peu brouillon désarçonne souvent lors des premières parties : pourquoi ne pas avoir joué avec des tuiles posées sur des bâtiments plutôt que sur les croisements (conceptuellement, le choix de l'auteur se comprend... mais ne facilite pas l'approche du plateau).

CARTES EVENEMENT
CONTRAINTES PLACEMENT