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MEXICADO

Wolfgang Kramer, notre George Lucas du jeu de plateau, se lance lui aussi dans la trilogie avec son compère Kiesling. Après Tikal et Java, voici donc Mexica... avant sans doute Equatos, Eldoradus, Cap Verde et Antartica. Stop ! Y'a plus de place dans notre ludothèque. Même si le jeu avait été signé Dario Moreno and Co, on aurait démasqué nos deux compères : même ambiance graphique, même points de repère (exotisme, points d'action, décomptes, piste des scores...) : assurément, chez Ravensburger, on fidélise et on s'approprie un territoire pendant que chez Kosmos on prépare la sortie des Pokemons de Katane.

Dans Mexica, il y a quelques spécificités qui vous donneront envie de jouer à ce nouvel opus : les scalpullis, qui vous contraignent à créer des quartiers d'une taille bien précise, les canaux qui vous permettent de naviguer à travers le pays à vitesse offshore et les points d'action qu'on peut mettre de côté, comme des pieces de 20 centimes dans un nourrin. C'est sans doute ce dernier point qui est le plus interessant car il dynamise le jeu par rapport à ses deux ainés : au lieu d'optimiser à tout va les 6 points d'action qu'on vous accorde (et de faire imploser la patience de vos partenaires), vous pourrez la jouer relax et en planquer quelques uns sous le matelas (à raison de 2 maximum par tour... et dans la limite des stocks disponibles). Cette cagnote vous sera fort utile pour des coups spectaculaires dont vous avez forcément le secret.

Pour le reste, c'est une trame classique avec des territoires sur lesquels on essaie d'imposer sa loi par la construction, parfois massive, de pyramides de différentes tailles. 2 décomptes (en milieu et fin de partie) vous rapportent des points, qu'on aditionne aux bonifications glanées en cours de partie par la création des territoires. Le premier joueur a bien-sur un avantage considérable pour s'approprier les grands espaces mais le dernier joueur compense en construisant après tout le monde. A ce stade, on appelle ça un privilège !

Le jeu est magnifiquement huilé mais cela n'est pas une surprise. On sait qui tient la barre. Les premiers sons de cloches (aucune attaque personnelle) annonçaient une mécanique plus simple, plus accessible que celles de ses ainés... une version light sans cafeine en somme. Comme je suis un ange, je vais laisser Damon régler ci dessous ce malentendu


MEXICACA

Malgré la très belle explication historique, on a du mal à croire à cette cité lacustre, berceau de Mexico • La structure quadrilatère de l'ensemble, les pyramides qui se frottent comme de vulgaires gratte-ciel... n'est-on pas en train de batir l'ile de Manhattan ? • Plus dynamique que java et Tikal, il n'en est pas plus familial : les mécanismes ne s'appuient guère sur le thème, rendant le jeu presque froid et technique • Si le jeu s'explique assez facilement, son approche stratégique peut paraitre, en premières noces, parfois un peu absconse : faut-il blinder les gros territoires, chercher la majorité ou s'éparpiller et picorer à tous les rateliers? Certains cherchent encore la réponse...• Bon, les petits renfoncements au sommet des pyramides pour nous aider à déterminer leur valeur, c'est bien... mais faut se lever pour les compter : Vous croyez vraiment que le bon ouvrier en batiment, que je suis, a envie de se relever après tant d'efforts ? On voit bien que vous n'avez jamais bâti une Pyramide ! • finalement, le déplacement par les canaux réservent peu de surprise • Le coup de la "téléportation", on appelerait ça une facilité de scénario au cinoche ! • Vous avez forcément entendu parlé de ces oeuvres d'art (!) que sont les "plastoc Pyramides" de mexica ? Hum ? • Pourquoi être retourné sur le continent latino- americain, après l'Inca Tikal ? •

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