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DE LA PERSONNALITÉ À REVENDRE

Edité en 2000 aux Etats-unis, ce jeu arrive enfin dans nos boutiques. Et on est heureux de la bonne initiative de Repos Production et d'Asmodée de nous offrir cette bonne dose de bonne humeur.

Le point de départ ne fait cependant pas sauter au plafond : avec plus de 800 personnalités à faire découvrir, Times Up semble taper dans le jeu de connaissances classique où chacun obligera son cerveau à faire le grand huit. Et pourtant...

Avant de commencer à jouer, chaque joueur reçoit quelques cartes désignant des personnages célèbres. Tel un videur de boite VIP, chacun pourra refuser l'entrée à 2 personnalités : trop inconnu ! trop imprononçable ! trop mort ! C'est bien simple, on se croirait à un casting pour la vache qui rit ! Ensuite, on réunit toutes les cartes sélectionnées par les joueurs en 1 seule pioche. Et c'est ces mêmes 40 cartes - et c'est bien là l'excellente idée du jeu - que vous devrez découvrir lors de 3 manches, aux contraintes très différentes.

La première étape du jeu est assez convenue. Le premier joueur prend les 40 cartes sélectionnées et tente de faire deviner un maximum de personnalités à son équipe par (presque) tous les moyens. Faut aller le plus vite possible en espérant ne pas se retrouver face à un mur : si vous ne savez pas qui était Nicolas Flamel ou André Vésale, vous allez vous sentir bien seul au monde car il est impossible de passer une carte

Par chance, votre souffrance sera de courte durée, un sablier vous libérant de vos chaînes après une trentaine de secondes. Le joueur suivant prendra alors la main, et tentera de faire découvrir les personnages restants. Et ainsi de suite, joueur après joueur, jusqu'à ce que les 40 cartes aient été devinées. Chaque équipe marque alors 1 point pour chaque bonne réponse. Bon, si vous arrêtez ici la lecture de cette critique, nul doute que vous n'irez pas en boutique acheter Time's Up, surtout si vous avez déjà Taboo personality. Et pourtant (bis)...

Dès la seconde manche, vous comprenez l'importance de la première. On reprend les 40 cartes, on remélange tout ce joli petit monde comme si on voulait faire la partouze mondaine du siècle et c'est reparti pour un tour. Si vous pouvez désormais passer les cartes, vous n'avez plus droit qu'à un seul mot : "oui Simone, 1 seul ! Dans "C'est le mec qui a lancé les restos du coeur" , j'en compte un peu plus. T'as fait quoi quand j'ai expliqué les règles ? Tu repensais à ce petit sac Prada en solde que tu aurais du finalement acheter cet aprem ?

Dès cette seconde manche, on rentre dans la dimension si personnelle de Times Up : l'interaction absolue ! Pour arriver à vos fins, il faudra souvent s'appuyer sur l'argumentation de vos adversaires lors de la première manche. Et votre capacité de mémorisation et de synthèse sera mise à rude épreuve... surtout que vos partenaires n'auront peut-être pas retenu la même chose que vous. De plus, les dénominateurs communs ne vous facilitent pas la tache : si vous avez Gorbatchev à faire deviner et que Kroutchev et Brejnev squattent aussi les 40 cartes, il faudra plus miser sur "tâche" ou "perestroika" que sur "russe".

Pour la troisième et dernière manche, on recommence - encore - avec les 40 mêmes cartes mais seul le mime et les bruitages sont autorisés. Et franchement, quand on a déjà joué à Times Up, on attend avec impatience cette dernière phase qui est, en toute logique, la plus débridée. On rit autant qu'on s'arrache les cheveux, on reprend les bonnes idées de mime des uns et des autres, certains réclament des copyright... et on se délecte à l'avance lorsqu'on sait que dans les 40 personnalités, il y a Monica Lewinsky !

C'est cette montée en puissance des 3 manches qui fait la force de Times Up. Pas une seconde d'ennui car on doit toujours écouter ou observer ses adversaires ! La dérive de certaines cartes tout au long des 3 phases réserve des moments de pur bonheur : de "peintre anglais" pour Francis Bacon pendant la première manche, en passant par "Jambon" lors de la seconde pour finir à 4 pattes en faisant grouiiiik grouiiiik, on peut vous assurer que même si vous avez le vin triste, une soirée arrosée suivie d'un Times Up ne vous laissera pas de marbre.

Le cocktail est formidable et le pari réussi de faire 3 manches aussi différentes que complémentaires avec les 40 mêmes cartes reste une agréable surprise. On apprécie la présence dans la boite d'une petite biographie des 836 personnalités du jeu, permettant ainsi de se mettre à niveau après avoir séché sur une carte. Times Up mérite d''étendre sa diffusion à l'ensemble des enseignes grand public tant le jeu est profilé pour enthousiasmer les familles et les bandes de potes. Un vrai must, à acquérir d'urgence sauf si ce type de jeu ne fait pas partie de votre panoplie de Ludopathe.

temps mort

Malgré un décompte astucieux, les configurations 5 et 7 joueurs fonctionnent un peu moins bien. Du coup, on est toujours à la recherche d'un 6e ou 8e joueur... ou on essaie de convaincre bibiche d'aller faire la vaisselle parce que vraiment "c'est pas un jeu pour toi mon petit coeur" • Bon, ce n'est pas un jeu non plus pour Little Joe, incapable de mettre une fonction ou un visage sur un nom. Et des Little joe, y'en a beaucoup sur cette terre. Et quand vous avez le malheur de faire équipe avec.... soupir(s) • Même si le jeu est annoncé à partir de 12 ans, comptez plutôt 15/16 ans pour que le coffre à connaissances soit un peu plus rempli. Remarquez, Times Up et télé-réalité ne faisant pas vraiment bon ménage, il vous faudra peut-être encore augmenter l'âge minimum • 18 dollars aux USA... et 35 euros pour la version française. Peut-être que dans le jeu initial, il n'y a pas le crayon papier et le bloc de score de 30 feuillets (!!!) mais on comprend mieux le discours des économistes qui nous expliquent pourquoi nos exportations sont en baisse • Que faire si une personnalité est totalement inconnue de tous les joueurs ? Le cas n'est pas évoqué dans la règle... et pourtant cela peut arriver • Y'a quelqu'un qui connaît le prénom du créateur du Rubik's Cube ? Non, parce qu'à ce compte là, je peux aussi vous faire deviner le prénom de ma cousine germaine qui vit au fin fond de de la Creuse : ça sera plus facile car elle, au moins, elle a un prénom "normal". •

 

 

 

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