le Clube
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REINE D'UN JOUR
Voici l'un des trois jeux de la première vague "Games
for two" éditée par ravensburger, mettant ici en scène
le cardinal de Richelieu et la reine Médicis, dans une lutte acharnée
pour le contrôle de la France.
Après les avoir mélangées, vous disposez en 4 rangées
48 petites cartes-province, 8 d'entre elles accueillant ensuite un jeton bonus
face cachée. A votre tour, vous devez prendre à l"extrémité
des rangées une... voire deux cartes, si elles sont de la même
province et si elles totalisent au maximum 2 blasons. Réunir ces conditions
reste un véritable challenge car évidemment, en face, on va
tout faire pour que vous ne puissiez prendre qu'une seule carte à chaque
tour.
Pour barrer la route à votre vis à vis ou protéger vos
futures conquêtes, vous disposez en début de partie de 3 jetons-influence,
véritable clé du jeu. Vous pouvez en (dé)placez un à
chaque tour, marquant ainsi votre territoire comme ce pouilleux de chat de
gouttière que vous avez recueilli dans vos appartements luxueux. Seul
moyen de vous accaparer malgré tout les faveurs de cette partie de
la province pourtant sous influence adverse : vous défausser définitivement
de l'un de vos jetons influence...oeil pour oeil... jeton pour jeton!! haha...
imprenable ? C'est mal me connaître mon cardinou chéri! Certes,
certes, vous êtes une reine qui ne s'en laisse pas compter... mais vous
voilà maintenant avec seulement 2 jetons d'influence. Et ça,
ça laisse des portes ouvertes... donc il parait bien imprudent de partir
trop tôt à l'assaut de la moindre citadelle sur un simple coup
de tête. Canalisez votre orgueil et dépensez à bon escient
ce qui sera forcément une lourde perte. A moins.... de trouver dans
l'un des jetons bonus le moyen de récupérer un peu d'influence.
Ha, ces jetons bonus ! Il est temps d'en parler ! Qu'est-ce que c'est encore
que cette fourberie ? En fait certaines cartes provinces vous offrent leur
soutien... et parfois un petit cadeau bonux : non, pas la plus belle fille
du pays, ni un "week-end gastronomie" dans les châteaux 4
Lys de la contrée mais des petits symboles supplémentaires (blason,
épée, etc...), de quoi faire pencher en votre faveur une égalité.
Sorti de dessous votre robe - que ce soit pour le cardinal ou la reine - lors
du décompte final, voilà un dernier coup pendable digne de votre
renommée d'intriguant.
Richelieu est un jeu simple à expliquer et à comprendre mais
assez tendu dans son déroulement tant il est tactique : Tout étant
quasiment bon à prendre, le choix est vaste et la tentation frôle
l'implosion. De surcroît, il vous faut prendre au moins une carte de
chaque région sous peine de pénalité... et chaque région
n'ayant pas forcément la même taille, on peut se retrouver squeezé
sur les plus petites.
Michael Schacht signe donc ici un jeu de conquête, simple et bien huilé,
dont le principal attrait réside dans la gestion astucieuse de ses
3 jetons influence. Il mérite cependant plusieurs parties pour affiner
sa tactique.. et ne pas oublier l'importance de ne pas se focaliser uniquement
sur les blasons, le gagnant étant à priori celui qui sera majoritaire
sur 2 des 3 autres symboles (épée, croix et tour).
ECHEC
A LA REINE
50 g tout mouillé! Voilà le poids de ce que contient la boite de jeu, petite au demeurant... mais ici pharaonique ! • Tous les jetons "bonus" ou "influence sont roses et sont donc difficiles à discerner : certains diront "kséfé exprès, pour semer l'embrouille dans ta tête de moineau". Moi je dis "ma tête de moineau, si elle te met un coup de boule, tu vas vite changer d'avis ...." • Le jeu manque de "vavavoum" dans son expression graphique quand on le compare à "BakerStreet", issu de la même gamme • Et pourquoi le jeu ne se serait pas appelé Médicis, hein ? Bande de myso ! • Le jeu ne donne pas vraiment sa dimension aux personnages fascinants qu'étaient Richelieu et la reine Médicis : cela manque de "conspiration"!