P R E V I E W

DALTON CITY

Non testé par le Clube, nous vous proposons une présentation du jeu, ainsi qu'une première analyse à la lecture des règles, pour vous permettre d'avoir une première idée

Soyons honnête : Dalton City, c'est un super Monopoly au Farwest. Attention, nous ne portons pas un jugement sur la qualité du jeu en lui-même et sur le plaisir qu'on peut y prendre (il faudra pour cela attendre nos premières parties) mais il s'agit là d'un constat à la lecture des règles et à la découverte du plateau. Le mécanisme global est dans le sillage du jeu de Charles B. Darrow... mais il s'agit ici de sa version enrichie. Si les terrains ont fait place à des métiers, qu'il faut payer des "redevances" quand on s'arrête sur les boutiques, il faut noter quelques bonnes idées. Notre préférée, c'est le cheval. Un cow-boy sans une monture est-il un vrai cow-boy ? Au cours du jeu, vous essaierez d'obtenir ce sacré canasson qui vous permet - si vous le souhaitez - de jouer avec deux dés au lieu d'un. Très pratique pour franchir une zone à risque, semer un poursuivant ou bien devenir le chasseur. Car dans Dalton City, y'a des duels... et ça devrait en faire enrager plus d'un. Le système de résolution des combats se fait au dé, pas de surprise malheureusement de ce côté là. Mais le plaisir est ailleurs : si vous gagnez, vous pouvez prendre une carte à votre adversaire (métier, diplôme...). Bof ? Admettons. Mais si il y a égalité, on relance le dé... et la mise est doublée. Encore égalité ? On triple, etc... Autant vous dire que vous pouvez vous faire dépouiller. Retournements de situation en perspective !! Nous aurions simplement aimer une carte bonus "lâcheté" permettant de tirer dans le dos. Vous pouvez aussi remplacer le dé par un tir au pistolet sur cible façon " supergang". Le plateau avec un circuit en 8 est là aussi une idée intéressante, développant ainsi une zone où les joueurs peuvent se croiser... et s'affronter

Les règles tiennent sur une page mais vous ne pourrez pas jouer sans vous y référer en permanence tant il y a d'interactions, de cartes bonus, etc... Est-ce que cela donne une richesse d'action au jeu ? Est-ce que cela fait un gros gloubi-boulga ? A vérifier mais en attendant, il nous appairait que les enfants de 7 ans (âge minimum selon la mention de la boite) auront besoin d'une personne un peu plus âgée pour gérer les règles.

Le jeu a obtenu le "Toy Award 2000/2001". Nous en sommes ravis pour le créateur et l'éditeur... mais nous sommes malgré tout loin d'un jeu innovant. Ce prix est distribué depuis dix ans par"Toy and Baby Business", la seule revue professionnelle belge du jouet. Dalton City étant un jeu belge, on pourrait faire un raccourci un peu trop rapide... que nous ne voulons pas faire. Quoiqu'il en soit, nous regrettons la pauvreté graphique de Dalton City, le seul frein que nous puissions aujourd'hui mettre en évidence : un vrai beau plateau avec des illustrations digne de ce nom (cf : une vie de chien) auraient largement participé au plaisir du joueur.

Pour vous donner envie de jouer à Dalton City, il n'y a pas de meilleur argument que l'avertissement mentionné sur le sympathique site (belge!) de Ludizoom : "Nous conseillons de jouer en famille à ce jeu, dans un premier temps surtout. En effet, sans les parents, le jeu dégénère vite en disputes et coups de gueule". Cela ne vous met pas l'eau à la bouche ? Un jeu où il y a de la passion et de l'action ? Nous en tout cas, on astique déjà les colts pour 2002 pour une première partie que nous espérons amusante.

En attendant, pour Noël, si vous ne voulez pas donner de l'argent au géant Hasbro, pensez au petit Telar et son Dalton City.

 

Dalton City est un jeu de Denis Ralet, édité par Telar.

2-8 joueurs, à partir de 7 ans. Environ 200F