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PRIEZ POUR LUI

Ne fuyez pas, bonnes gens ! Enlevez les barricades, ressortez de vos maisons, ne cachez plus vos enfants : car même si vous vous méfiez de Vitrail, si on vous a raconté qu' il s'attaquait sauvagement à vos neurones, qu'il avait passé un pacte diabolique pour vous livrer en pâture au ridicule.... laissez-vous approcher, apprivoiser, capturer par ce jeu à la différence superbe. On ne vous demande pas de l'aimer, ce serait mission vaine pour nombre d'entre vous. On souhaite juste que les "happy few" qui sont compatibles avec une telle idée - forte, si forte - ne se laissent pas vampiriser par une logique de rejet, liée à ce type de jeu. N'oubliez jamais que Vitrail est inscrit dès à présent sur la liste des petits jeux incroyablement simples et inventifs, que les collectionneurs se gargariseront d'avoir au coffre dans quelques temps. N'oubliez jamais également qu'on ne dit pas "je n'aime pas vitrail" mais plutôt "Vitrail, ce n'est pas pour moi".

Ce vilain petit canard noir (on connaît la fin de l'histoire) clame d'ailleurs toute sa différence dans la gamme de l'éditeur. Si la boite métallique - marque de fabrique de Cocktail games - est toujours au rendez-vous, Vitrail étrenne un nouveau format cubique, annonciateur d'une nouvelle gamme de poche, grande soeur des petits "poudriers" sympa où nichent par exemple "Brouhaha" ou "Babylone". A l'intérieur de ce jeu de logique, les nombreuses cartes arborent de curieux motiifs - tous différents - composés de points verts, rouges, jaunes, bleus, comme si on s'apprêtait à vous faire passer un grand test psy. "Et là cher Monsieur, vous voyez quoi ? Euh... des points de toutes les couleurs, non ? Et c'est tout ce que vous voyez ? Même pas un papillon en train de dévorer un chat ? Bin non Docteur, juste des points".

Ces drôles de géométries variables, il va falloir cependant les dominer, en démonter le mystère ou du moins en remonter le mécanisme, en assemblant 4 cartes translucides les unes sur les autres. Petit retour en arrière : vous voilà assis à une table, tranquille. Vous n'avez dit jusqu''ici de mal de personne, vous n'avez jamais coupé la parole et vous avez esquivé avec une élégance magnifique toute conversation politique. Vous pouvez alors à juste titre vous demander pourquoi une personne aussi aimable que vous peut se retrouver avec ces 4 transparents atteints de varicelle multi-chromatique dans les mains. Méritiez-vous pareil châtiment ?

Car le défi qu'on vous propose maintenant, c'est de reconstituer la disposition de ces points de couleur, là, disséminés sur cette petite carte au centre de la table. Vous voyez alors vos voisins s'agiter les doigts dans tous les sens comme s'ils leur restaient des séquelles de leur Rubik'cube Mania. Ils tournent, retournent, inversent, superposent ces 4 translucides, chevauchant, décalant les points colorés s'y trouvant. Et hop ! Magique ! De cette salade de doigts ressortent nos 4 transparents, empilés au carré... et surtout affichant la copie conforme de la figure représentée sur la carte. Vous, vous en êtes encore à comprendre que les points, selon l'orientation de leur support translucide, peuvent se cacher les uns les autres. Et oui. Voilà pourquoi une figure peut être composée de 4 ... à 16 points !

Ça y'est ? Vous avez maugréé un bon coup "c'est bon les gars, maintenant que j'ai compris, on va pouvoir y aller" ?

C'est donc reparti pour un second tour et une nouvau motif. Vous tirez la langue, vous pestez mais ne désespérez pas (encore) et après avoir fièrement combiner 2 de vos 4 transparents, vous entendez "Ayéééé, je l'aiiiiii ! Nous arrivons donc au fameux point de rupture que vous pourrez gérer comme bon vous semble. Première solution : vous posez les cartes devant vous d'un geste aussi définitif que la sentence qui l'accompagne : "c'est pas pour moi". Pour ceux qui aiment emprunter des chemins plus dignes, il existe également une variante : "Simon, tu veux essayer ?".

Non, la bonne solution reste "100 fois ton ouvrage, tu remettras sur le métier". Et vous verrez qu'on progresse à Vitrail. Il est d'ailleurs tout à fait possible de s'entraîner seul. Bien-sur, on ne va pas ici vous faire miroiter monts et merveilles et vous allez rencontrer des bêtes de foire qui auront la main-mise sur ce casse-tête dès le premier tour de jeu. Vous aurez peut-être le sentiment d'être "hors-compèt", de "les" laisser jouer entre eux. Mais qu'importe : votre défi sera d'approcher à chaque fois le plus près possible de la vérité, de sentir qu'il vous fallait pas grand chose pour les coiffer au poteau. Et croyez-nous, il y aura bien une brêche pour décrocher la timbale.

Vitrail est une pure merveille de conception, une idée limpide, élaguée, à laquelle tout le monde aurait aimé penser. Si nous ne sommes pas tous égaux devant le jeu de Dominique Bodin, reconnaissons-lui les vertus qui lui sont propres avec en particulier des sensations de stress, de contre-la-montre qui ne font pas dans la demie mesure. Avec des partenaires de jeu au coude à coude, les parties se révélent palpitantes, poussant les uns et les autres à la faute et dont chaque tour est scellé par "Nooon...J'y étais presque, enfoiré... ". Il faudra bien-sur trouver cet équilibre entre les joueurs pour que Vitrail ne soit pas juste un pousse-café, le temps de montrer un "truc rigolo", sans vraiment compter les points et ne pas le priver ainsi de sa dimension essentielle de challenge de poche.

Il vous reste maintenant 2 voies : croire que les notes parfois peu avantageuses qui lui ont été attribuées ici vous dispensent de vous intéresser à Vitrail ... ou vous convaincre que vous pourriez passer à côté d'une belle surprise.

DERNIER DU CULTE

Mes amis ne veulent plus jouer avec moi à Rasende roboter, ni à crazy Circus, encore moins à Taxi. Vous voulez vraiment me fâcher avec eux avec votre truc, là, qui énerve les doigts ? • Ok-ok, je comprends pourquoi le jeu est de 1(!) à 4 joueurs : à force de faire du vide autour de moi à la table de jeu, je pourrai continuer en solo ! • Vous savez exactement lorsque vous avez une chance de gagner le tour en cours... ou si "rien ne sert de courir, il fallait partir à point" • L'habillage graphique s'appuie plus sur l'idée "jouons entre amis" que sur le titre très évocateur du jeu. On ne doute pas que le terrain était glissant mais n'est-ce pas un peu botter en touche ? • Soyons clairs : c'est un jeu qui plaira plus aux garçons qu'aux filles. Ne me demandez pas pourquoi, ça se passe dans le cerveau • Annoncé sous la barre des 20 euros, celle des 15 aurait peut-être rendu cette "petite boite" plus "attractive"

 

 

 

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