le Clube
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VILLA
GRAND STANDING
Déjà finaliste en 2001 avec son très
secoué Zapp Zerapp, l'éditeur Zoch n'aura attendu qu'une année
supplémentaire pour décrocher le prestigieux "SdJ",
le jeu de l'année en Allemagne. Moins surprenant mais tout aussi enthousiasmant,
Villa Paletti a mis le petit monde du jeu sous électrochoc, en privant
Puerto Rico d'un sacre qu'on lui croyait acquis. Adresse et tactique, c'est
finalement le jackpot qui vient sceller une vraie rupture - non dénuée
d'intelligence - au sein du très sélect palmarès du SdJ
. Loin de la polémique, le Clube revendique ce choix courageux... car
Villa Paletti nous a amusé sans fausse note. Et n'est-ce pas là
le propre des grands jeux ?
"Empiler tout en priant Dieu tout puissant de sa clémence"
est une recette qui a fait ses preuves. Peut-être trop souvent. Ici,
le cocktail est bien plus fort en bouche car il va vous falloir être
fin tacticien. Au départ, une vingtaine de colonnes, de différentes
tailles et couleurs, sur lesquelles on pose un drôle de plateau : en
fait, le premier étage d'un édifice qui fera bientôt passer
la tour de pise pour un enfantillage. Au début, tout le monde est content
: les couleurs sont jolies, on a très envie de jouer à Capitaine
Crochet avec l'ustensile-gadget "même pas cap de prendre celui
qui est tout au fond"... et nos mains ne sont pas encore sous l'emprise
d'une étrange moiteur.
Le principe est simple : prendre ses colonnes du dessous pour les mettre tout
au dessus. Sans avoir fait Archi 3e année, vous venez de comprendre
que les fondations de l'édifice vont se faire rares... et qu'il serait
bon de ne pas condamner vos piliers, tel Atlas, à soutenir définitivement
tout ce joli petit monde. Vous avez besoin de vos forces vives et chaque pilier
perdu sous l'un des multiples étages vous éloignent de la victoire.
Chaque colonne possédant une valeur de 1 à 3 selon leur diamètre,
il vous faudra obtenir le total le plus élevé sur l'étage
supérieur, seul habilité à désigner l'architecte
le plus talentueux. A chaque nouveau pilier posé, un décompte
est effectué et on désigne alors le meilleur bâtisseur
de l'assemblée, etc., etc... jusqu'à ce que tout s'écroule.
Si le sceau du meilleur architecte était devant vous : bravo. Si vous
êtes le fautif de cet effondrement, la victoire reviendra au précédent
meilleur architecte.
Découvert lors d'une partie mémorable au très réussi
Week-end Belgoludique , Villa Paletti a confirmé par la suite tout
le bien qu'on pouvait en penser. Le jeu est palpitant, amusant, séduisant,
multi-générationnel... bref, formidable. Et puis c'est tellement
sympathique de voir des joueurs abandonner chaises et stratégies pour
tourner autour de cet incroyable équilibre de bois et de couleurs qui
flatte et attire l'oeil. On recherche le bon pilier, le bon angle, la bonne
tactique. On s'étonne que tout ceci tienne encore debout... et puis
ça glousse, ça rit, ça provoque,ça gronde, ça
tressaute. C'est du jeu 100% vitaminé.
Nous serons peut-être les seuls sur cette planète à l'affirmer
- avec le jury du SdJ - mais Villa Paletti est bien l'un des meilleurs jeux
2001/2002... et son prix n'est en rien usurpé. Une bouffée d'oxygène
! Espérons que le grand public suivra... car c'est vraiment une spéciale
dédicace !
VILLA
A VENDRE
C'est quand même le jeu qui a privé Puerto Rico de la gloire éternelle La règle pour 3 joueurs est moins engageante On est peu habitué dans un jeu d'équilibre à décompter en permanence : cela enlève un peu de la dynamique de ce type de jeu même si on gagne en tactique de l'autre Zapp Zerapp méritait sans doute plus le SdJ que Villa Paletti Ok, c'est sympa le crochet... mais il manque le crocodile et le réveil dans la boite.