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Pour une fois, commençons directement par le principal point fort de ce jeu : il n'a aucun point commun avec le navet interprété par Christophe Lambert sorti en 1998.
 
Il est directement inspiré par un poème épique majeur de la littérature anglo-saxonne probablement composé entre la première moitié du VIIe siècle et la fin du premier millénaire. Le poème retrace les hauts faits de Beowulf et ses trois principaux combats : Beowulf est un puissant guerrier du sud de la Suède qui voyage au Danemark pour débarrasser la cour du Roi Hrothgar d’un terrible monstre mangeur d’hommes, Grendel. Après l’avoir vaincu, Beowulf double la mise en tuant la mère de Grendel, puis retourne dans les pays des Guètes pour se mettre au service de son peuple et de son Roi, Hygelac. Bien plus tard, après avoir succédé au monarque, il meurt lors d’un ultime combat contre un dragon cracheur de feu.
 
Le jeu éponyme nous propose d'incarner de valeureux compagnons du héros et de participer à 36 épisodes de plus ou moins grande importance.
 
Les épisodes majeurs représentent le coeur même du jeu et sont en réalité autant d'enchères permettant de gagner des points de notoriété, des trésors, des cartes normales ou spéciales ou de se soigner mais aussi de perdre des points ou d'être blessé si vous la perdez. A noter : les récompenses s'adaptent (et plutôt bien d'ailleurs) au nombre de joueurs, rendant le jeu aussi agréable à jouer à 2 qu’à 5.
 
Les enchères se font avec des cartes représentant différents thèmes (courage, amitié, combat, voyage, ruse, les cartes Beowulf étant des jokers), les indications sur le plateau précisant lesquels sont utilisables pour cette enchère ainsi que son mode de fonctionnement. En effet, les enchères peuvent s'effectuer en un seul tour à poing fermé, les joueurs choisissant leur récompense dans l'ordre de leur mise ou en plusieurs tours successifs. Dans ce cas, les premiers à passer choisiront leur prix en dernier. Et bien sûr, toute carte misée est perdue !
 
Lors des enchères à tours successifs, les joueurs peuvent faire appel à la chance en tentant de tirer les cartes demandées dans la pioche mais au risque de subir quelques égratignures et d'être forcé à l'abandon pour cet épisode.
 
Toute la subtilité du jeu réside en la faculté des joueurs à évaluer l'intérêt de l'épisode en question en terme de gains ou de pertes et surtout à analyser le plateau pour aller voir ce qui se passe après l'enchère en cours afin de savoir quelles cartes garder. En cela, la première partie est un peu délicate et se joue plutôt à l'aveugle.
 
Les épisodes mineurs sont l'occasion de refaire sa main, de se soigner ou de gagner quelques points en échange des cartes demandées.
 
Dans la version de base, les trésors s'ajoutent aux points de notoriété pour déterminer le gagnant de la partie. Beaucoup plus intéressante, la règle avancée propose des enchères spéciales se jouant non plus avec des cartes mais avec les pièces gagnées lors d'épisodes précédents.
 
Le net ludique a souvent évoqué des similitudes avec un autre jeu du duo Knizia/Howe, le célèbre Seigneur des Anneaux coopératif. A mon sens, ces similitudes se limitent à la qualité et au thème des illustrations, renforcé par le partage du même éditeur. On peut éventuellement rajouter un système de cartes à symboles à dépenser au cours du jeu mais ça s'arrête là.
 
Non, ici, il s'agit d'un pur jeu d'enchères saupoudré d'un soupçon de jeu de parcours (mais où tout le monde avance en même temps) et d'un zeste de gestion de main. Le thème peut paraître légèrement plaqué mais pour le renforcer, n'hésitez pas à raconter l'histoire au fur et à mesure (elle figure à la dernière page des règles).
 
Lors de sa sortie au Brunch, le jeu a divisé les participants, certains allant même jusqu'à quitter la partie en cours de jeu. Mais les survivants ont apprécié leur partie. Au final, un bon jeu d'enchères aux mécanismes classiques et à la réalisation impeccable.
 
Ajoutons que le jeu est disponible en anglais ou en allemand mais que les rares textes se limitent au pouvoir de quelques cartes spéciales.


Oliv | 6 parties | note : 7/10 |

* La Gazette permet aux bruncheurs et à toutes les personnes qui le souhaitent de s'exprimer sur un jeu et de participer ainsi au site du Clube.

 

 

 

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