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le Clube

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MALAXEZ VOS MENINGES

Au départ, des barres régulières, multicolores et un peu collantes. Au final, un amas bigarré oscillant entre le marron clair et le marron foncé. C'était le bon temps insouciant de la maternelle et des premières œuvres en pâte à modeler. Des efforts vains pour que "ça" ressemble à quelque chose. Si seulement nous avions su que quelques années plus tard, il faudrait faire dans l'informel pour réussir !
Avec Barbarossa, récompensé en 1988 par le Spiel des Jahres, Klaus Teuber signait sa première idée de génie : prendre la pâte à modeler à contre-pied. Barbarossa est un jeu vraiment différent, avec une interactivité formidable... et vous allez adorer la conception de vos petits objets en pâte à modeler. La découverte des œuvres de vos adversaires est un moment délicieux, amusant et fort excitant. Excitant car franchement, ça ressemble pas à grand chose ces bouts colorés et mollassons que chacun a déposé au centre du plateau. On rit, on prend les œuvres entre les doigts pour les faire tourner, espérant trouver l'inpiration, on fait une moue dubitative et l'auteur s'exclame systématiquement "c'est sûr, à force de le tripoter, ça ressemble encore moins". Barbarossa est un jeu où on s'interroge. Beaucoup. Alors on pose des questions. Beaucoup. On montre secrètement des solutions, sanctionnées par le rire sardonique de leurs auteurs ; non, c'est pas ça. On part sur des fausses pistes, on se perd parfois, on lorgne même vers l'abandon...
Ce qui surprend dans Barbarossa, c'est cette volonté à nous faire tendre vers le moyen, le transparent, le compromis. Cela rend le jeu surprenant, drôle et réellement novateur. L'autre difficulté, c'est de ne pas donner l'occasion à vos adversaires de vous griller la politesse en leur donnant trop d'indications par la pertinence de vos interrogations. A chacun de vos tours, vous disposez en effet de 2 séries de questions (chacune se finissant dès que vous obtenez un "non"). Lors de la première série, n'importe qui peut intervenir (grâce à un jeton spécial) et vous souffler le jackpot. Lors de la seconde, ces interventions sont interdites.. Il vous faudra donc faire preuve d'astuce et de tactique pour bien gérer vos questions. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à griller leur première série afin de ne pas favoriser leurs adversaires.
Il est étonnant que le concept de Barbarossa n'ait pas été vampirisé : débarrassé de tout thème, il aurait pu faire un tabac - au même titre que le pictio - dans les rayons de supermarché.


CHEFS-D'OEUVRE EN PERIL

Franchement, le plateau est d'une laideur incommensurable : parfois j'essaie de me convaincre que c'est pour ne pas dépareiller avec nos minis sculptures • Des elfes, des dragons, des fantômes : aujourd'hui, ce théme (totalement gratuit) semble tellement kitsch !!! • Des pions pour marquer ses points, des pions pour gérer ses gemmes, des pions pour naviguer sur les cases actions : A force de vouloir tout mettre sur un même plateau, ça donne un souk réussi... déstabilisant parfois ceux qui découvrent le jeu • L'obligation de sculpter un objet générique (un gâteau plutôt qu' un baba au rhum par exemple) est vite oubliée par les joueurs... et "bug" donc souvent le jeu • Le jeu n'autorise que 4 types de réponses (oui, non, peut-être, je ne sais pas) et cela suffit rarement pour faire face aux questions très diverses • Si les objets sont vraiment trop durs à deviner, le jeu devient vraiment horripilant et lent • Barbarossa n'est pas l'ami des moquettes •

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