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Depuis Oltremare, je garde un oeil bien ouvert sur Emanuelle Ornella. Si je n'ai pas eu le temps d'approfondir "Il Principe" - qui n'a en tout cas pas vraiment convaincu aux brunchs - je suis bien décidé à ne pas rater ce train là.

Je trouve le plateau un peu tristoune et visuellement, iles icones liées au villages me semblent manquer d'efficacité. Ce qui n'est pas le cas de la phase de marché qui commence chaque tour : elle se révèle totalement passionnnante et haletante jusqu'au dernier pion posé. Je choisis durant ces phases de miser "juste", c''est à dire de me concentrer sur ce dont j'ai vraiment besoin pour le tour en cours afin de réaliser mes déplacements programmés. Alors que certains font de la collectionnite, je ne vais acquérir à chaque tour que 3 tuiles : et malgré ma volonté de ne pas m'éparpiller (je privilégie les côtés aux coins et n'hésite à miser sur les tuiles elles-même), tenir mes objectifs s'avère délicat ... car ils sont parfois communs à ceux de mes petits camarades. Et du coup, l'ordre du tour se révèle crucial pour prendre l'ascendant (en jouant en premier)... ou réaliser le hold up (en fermant le tour).

Les déplacements ne sont ensuite qu'une formalité, sauf si vous devez changer votre fusil d'épaule après une phase de marché contrariée. Les bonus de fin liés à la géographie de la carte apportent une contrainte supplémentaire, histoire de pimenter la tâche mais lors d'une première partie, il parait ardu de tout maitriser. J'avais de mon côté zappé la nécessité d'équilibrer son expansion dans les différentes régions. Heureusement que mes camarades ont eu la bonne idée d'évoquerà mi parcours ce bonus.

Il nous fut difficile de juger s'il fallait augmenter ou non le prix des ressources lorsque cela nous était proposé en début de partie. Le fait que nous soyons présents dans une majorité de... lors du décompte final prouve qu'il faut prendre la bonne décision.

D'une manière générale, le jeu multiplie les transactions et il ne fait pas bon jouer le rôle du banquier. Nous avons mis rapidement tout en oeuvre pour réduire au maximum toutes ces transactions... mais cela reste bien fastidieux, même en service minimum. Le jeu nous parut également trop long (plus de 3 heures) et surtout, il nous a semblé qu'il était possible de le faire tourner en 4 tours au lieu de 5 si l'auteur s'en était donné la peine avec quelques ajustements.

Au bout du compte, l'ensemble reste attractif et il est clair que la phase de marché y est pour beaucoup.