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Attention, matériel qualité Phalanx ! A l'instar des précédentes productions du même format (comme Raja, Mesopotamia ou Alexander the Great), la boîte est lourde et bien remplie. Franz Vohwinkel, illustrateur de jeu bien connu, s'est surpassé pour les illustrations. Peut-être a-t-il été inspiré par le thème et le charme des princesses des 1001 nuits ? En effet, Emira (qui initialement devait s'appeler Harem) nous propose d'incarner des cheiks cherchant à attirer dans leurs palais de sublimes princesses aux qualités diverses (cuisine, ménage, intelligence ou un pudique romance). Oui mais, comme dans la vraie vie, ce sont ces demoiselles qui décident et qui suivent leur préférences. Ainsi, si certaines préfèrent l'apparence ou le statut social, d'autres vont d'avantage être attirées par l'argent ou la taille du palais des cheiks.

Les règles sont assez simples : Chaque joueur possède un objectif secret qui lui est propre pour constituer son harem. À chaque tour, une princesse entre en jeu. A la fin du tour, elle choisira le cheik qui lui convient le mieux, en fonction de ses souhaits personnels. D'ici là, 6 actions sont disponibles pour les joueurs dont l'ordre dans le tour est décidé par des enchères : le 1er joueur est celui qui remporte la 1ère enchère, il choisit 1 des actions possibles. Celle-ci ne sera pas disponible pour le 2ème joueur, vainqueur de la 2ème enchère et ainsi de suite jusqu'au dernier joueur qui n'a pas à payer pour jouer mais qui a aussi moins de choix.

Les actions sont en fait des améliorations de vos caractéristiques ou des investissements dans des caravanes d'épices (qui rapporteront de l'argent) ou des chameaux (qui offriront des réductions sur les futures enchères). On retrouve ici un parfum de jeu de gestion/construction qui n'est pas sans rappeler Goa (en un peu plus simple). L'argent est d'ailleurs au cœur du jeu car il faut tout payer : son enchère remportée, son action et l'entretien de ses princesses à chaque tour.

Ce fut incontestablement une joyeuse partie ! Le thème volontairement politiquement incorrect et les affres de la gestion d'un harem avec ses princesses capricieuses et voleuses ou au contraire indépendantes financièrement ont généré une ambiance bon enfant autour de la table. En effet, l'une d'entre nous attirant toujours les princesses les plus dépensières alors qu'une autre profitait des bons plans des siennes.

Le mécanisme du jeu fonctionne plutôt bien et colle au thème. Par contre, si chacun améliore tout seul son domaine, sans chercher à lutter les uns avec les autres, la victoire risque d'être décidée par l'ordre d'apparition des princesses.

Autre gros bémol : le jeu est beaucoup trop long. Cette première partie a durée facilement 3 heures, bien loin des 75 minutes annoncées par l'éditeur. On ne s'est pas ennuyé un seul instant car c'était l'été, tranquille dans le jardin, avec une superbe ambiance mais quid d'une prochaine partie aussi longue un soir après le boulot ?

Après une première partie qui m'avait enchanté cet été, j'avais hâte d'en refaire une afin d'approfondir le sujet. Ça tombe bien, ce soir, nous sommes 5.
La mise en place et l'explication des règles se passent assez bien. En 15 minutes et en passant les différents éléments du matériel en revue, on a parcouru l'essentiel des mécanismes du jeu. D'ailleurs, peu de questions surviendront au cours de la partie, si ce n'est le moment d'acheter ou de jouer des cartes évènements.

A propos des cartes évènements justement, on retrouve comme lors de ma première partie, des joueurs qui en achètent régulièrement et d'autres pas du tout, sans doute dissuadés par la difficulté à les jouer avantageusement.

Comme je le pressentais, Emira fonctionne bien à 5, peut-être un peu mieux qu'à 4. En effet, le dernier aura un peu moins de choix dans ses actions et on sera parfois motivé pour enchérir afin de choisir son action. Mais surtout, les attributs des cheiks étant au nombre de 4, chacun ne peut pas rester dans son coin à faire la course en tête dans un domaine.

Par contre, cette partie fut très rapide ! Beaucoup plus que la première en tout cas puisqu'elle a duré 1h30. La fin fut même un peu frustrante : les objectifs secrets, s'ils rajoutent du suspens et de la prise de risque (j'ai laissé le vainqueur prendre sa 4ème princesse pensant qu'il n'avait pas besoin d'une 2ème fille intelligente à la maison), favorisent une fin brutale. Bon, ben, voilà, c'est fini, j'ai gagné. Plus d'expérience du jeu et des différents objectifs possibles, voire une fiche les récapitulant, devraient amoindrir ce côté déplaisant.

Mais sinon, le jeu tourne bien, les règles en adéquation avec le thème s'assimilent facilement. Le plaisir de jouer et la bonne humeur étaient présentes ce soir là. A noter toutefois que les chameaux provoquent une scission entre les joueurs : ceux qui en ont et ceux qui n'en ont pas. A cause de la réduction qu'ils offrent sur les enchères, ceux qui n'en n'ont pas jouent pratiquement systématiquement après ceux qui n'en n'ont pas. Ça ne les empêche pas forcément de gagner mais cela rend les enchères un peu bancales.

Je ferai une nouvelle partie bien volontiers malgré ces légers défauts.

 

 

ENCHERES
ACTIONS
OBJECTIF SECRET