accueil

zoom

En septembre, nos chers rejetons reprennent le chemin de l'école... et celui de la consommation. Ces clients en culotte courte ont dépassé depuis longtemps le statut réducteur de prescripteur. L'argent de poche n'est plus une histoire de carambars et les machines commerciales imparables s'en lêchent les babines.

En juin dernier, mon garnement de beau-frère revient de sa petite virée "café en terrasse pour siroter l'Equipe" et m'offre un album Panini et quelques pochettes "mondial 2006". Une vingtaine de vignettes que je colle avec délectation, au bon souvenir de mon enfance et des échanges dans la cour de récré. Un petit clin d'oeil qui amène une promesse commune de ne pas s'arrêter à cette journée et de continuer ensemble à compléter cet album. Mais ce parfum nostalgique n'aura pas passé la nuit, nous faisant du même coup économiser l'achat minimum de 120 pochettes pour couvrir les 596 emplacements vides de l'album. Soit un budget de 60 euros !

Nombreux d'entre vous ont connu bien-sur la fièvre "Magic" et ont dû s'amuser que le phénomène revienne au pas de charge via nos écrans télés : ces collections à rallonge, dont le prix d'appel du premier numéro est une sirène de pompier au coeur de la nuit, ne tiennent-elles pas du simple piège à gogo ? Je n'ai pas cédé au booster Magic, ni d'ailleurs au jeu d'échecs Harry Potter. C'est finalement les 50 cts aboyés à tue-tête par Scooby-Doo - une de mes idoles de jeunesse - qui a eu raison de moi. Il faut dire que le jeu de société en kit, cela m'a quelque peu interpellé.

Et pour être honnête : mes fioles de fiel étaient prêtes à être débouchées car j'avais été échaudé, il y a 2/3 ans, par le lancement d'une collection des grands classiques du jeu de société. Ces versions mini avaient en fait tout au rabais, comme sans doute le cerveau de leur concepteurs : les triangles ne rentraient pas dans les camemberts du Trivial, les 6 joueurs annoncés sur la boite du Risk se réduisaient à 4 une fois le jeu ouvert et la carte du monde oubliait - volontairement - de nombreux états ! Heureusement pour Scooby Doo, il n'a pas volé mes 50 cts.

"Joue tout de suite !", une invitation en rouge vif que je n'ai pu esquiver sur le toujours trop encombrant emballage. Du coup, comme le grand méchant loup derrière son arbre, j'attendais les Editions Atlas au coin du bois. Première bonne surprise : la qualité du plateau. Ici, il ne s'agit pas d'un simple carton au grammage trop faible, qui rebiquera à tout jamais avant de finir en allume barbecue, mais d'un vrai plateau, pliable et contrecollé. Les cartes sont de qualité honorable et certaines utilisent même des encres spéciales du meilleur effet. Scooby-Doo et sa bonne bouille est la seule figurine livrée (pas fou quand même)... mais tous les autres pions sont simulés par "Tes super jetons pour jouer des maintenant". En fait, des pastilles dans un carton épais comme un emballage de "pack-yaourts". Ça donne bien-sur envie de les remplacer par les figurines (10 au total) ou les jetons amulettes à venir dans les prochains numéros de cette collection. Mais la promesse de jeu complet est bien tenue et, en fouillant dans la chambre de vos enfants, vous trouverez sans doute quelques monstres qui remplaceront la momie ou le vampire. Pour peu que vous ayez acheté les jouets Scooby Doo...

J'attendais bien-sur la lecture de la règle avec impatience, en me disant que j'allais bien finir par trouver un point faible. Bon, tuons le suspense : le jeu ne remportera aucun prix. Mais l'ensemble tient la route : nous sommes en présence d'un classique jeu de parcours où, pour continuer à avancer, il faut répondre à des questions en relation avec le continent traversé. La petite mais bonne idée du jeu, ce sont les monstres qui se déplacent en sens inverse et font rebrousser chemin à Scooby et ses amis : on retrouve bien ici l'esprit du dessin animé et des fuites récurrentes de nos héros face au danger. Pourtant, à force d'aventures, ils devraient bien savoir que c'est toujours le professeur qui se déguise.

Alors bien-sur, avec les 20 cartes (100 questions) livrées avec ce premier numéro, on se retrouve vite à l'étroit et si certaines piles de cartes spéciales n'en contiennent pour l'instant qu'une seule (!), l'éditeur a tenu sa promesse sans trop de roublardise. Je me suis bien-sur amusé à parcourir les quelques questions liées au dessin animé et j'ai ainsi découvert que Daphné adorait "le chemin" de Kyo. J'ai comme qui dirait pris un sérieux coup de vieux.

Supercloclo | OCTOBRE 2006

lire l'édito de septembre
"Trêve de brèves, voià le bloc-notes "

 

 

 

regles
liens
clube
mail
mode d'emploi
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz#